Pointes
Les pointes sont des chaussons de danse utilisés le plus fréquemment par les femmes dans le cadre de la pratique de la danse classique, à plateforme et semelles renforcées, permettant à la danseuse de se tenir sur le bout des orteils.
Catégories :
Type de chaussure - Chaussure - Accessoire de mode - Vocabulaire de la danse - Danse classique - Costume de scène
Recherche sur Google Images :
Source image : coloriage.tfou.fr Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur. |
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- C'est une pathologie du pied les plus habituelles chez la danseuse, jusqu'à 89, 1%... rencontrée dans les montées sur pointes est à l'origine d'une surcharge... Le chaussage, avec utilisation de chaussons (pointes et demi- pointes)... (source : medecine-des-arts)
Les pointes sont des chaussons de danse utilisés le plus fréquemment par les femmes dans le cadre de la pratique de la danse classique, à plateforme et semelles renforcées, permettant à la danseuse de se tenir sur le bout des orteils. L'extrémité est constituée de plusieurs couches de chanvre (le plus fréquemment) collées qui donnent au chausson son aspect spécifique.
Une paire de pointes est parfois utilisée autant par les femmes que par les hommes (même s'ils ne les utilisent jamais lors de ballet) et la paire de demi-pointes est parfois utilisée par les hommes dans le domaine de la danse classique (une exception : il existe une version de La Fille mal gardée dans laquelle le garçon a une variation sur pointes).
La paire de pointes apparaît au début du XIXe siècle, elle allonge la silhouette (elle fut créée pour donner l'impression de flotter) et permet de grandir la danseuse lorsqu'elle monte sur pointes.
Dans une compagnie de ballet, chaque danseuse possède sa propre réserve de pointes au théâtre ou dans de grands sacs si elle part en tournée. Elle en use environ 10 paires par mois si elle est danseuse étoile et parfois deux ou trois dans l'unique ballet du Lac des cygnes...
Seul le professeur de danse peut juger si la danseuse est capable de monter sur pointes, c'est-à-dire de se soulever sur la pointe des pieds sans demander trop d'efforts à ses hanches, à ses genoux ainsi qu'à ses chevilles.
Monter trop tôt sur pointes, ou essayer chez soi, peut provoquer des lésions.
Utiliser des pointes abîme de toutes façons les pieds, et les danseuses les ont la majorité du temps en particulièrement mauvais état.
Protection des pieds
Néanmoins, il existe des solutions pour minimiser les «dégâts» causés aux pieds ou, du moins, à leur symptôme principal, la douleur. Chaque danseuse ou presque a son astuce ou sa technique pour minimiser cette douleur. Au cinéma, dans de sanglantes histoires, mais également fréquemment dans la réalité, les danseuses enveloppaient leurs orteils d'escalopes fraîches ou les arrosaient d'alcool à 90 vol. – ce qui «anesthésiait» la douleur. Plus fréquemment, elles utilisaient de l'ouate, remplacée actuellement par des embouts en tissu ou en silicone (réduisant ainsi le frottement des orteils sur la «boîte» de la pointe) ; certaines utilisent des systèmes visant à espacer les orteils, d'autres toujours enveloppent leurs orteils dans du sparadrap...
Différents moyens de protection
- Embouts en silicone : l'inconvénient majeur des embouts faits de silicone est leur étanchéité, retenant toute l'humidité, n'empêchant pas nécessairement le pied de respirer et prend la forme de ce dernier. Fréquemment assez coûteux (∼30 € en 2009 chez les grandes marques comme sansha et 14.90 chez décathlon), ils ont l'avantage d'une durée de vie excellente. Il importe de les entretenir particulièrement régulièrement afin d'éviter la prolifération de (bactéries).
- 'Embouts en tissu et en mousse : l'inconvénient majeur des embouts faits de tissu ou en mousse est leur fragilité. En absorbant la [transpiration], le tissu qui les compose est comme rongé par l'acidité de la transpiration et ce qui en est de la mousse elle jaunie etse désépéssis. Leur faible coût (∼7 € en 2009) est un avantage indéniable.
- Écarteurs d'orteils : essentiellement utilisés pour prévenir les ampoules et inflammations entre les orteils, ces écarteurs ont comme inconvénient majeur d'augmenter artificiellement la largeur du pied, déstabilisant ainsi l'équilibre du pied et déplaçant (dangereusement) le centre de gravité de la danseuse. A priori, et sans avis médical préalable, leur utilisation est par conséquent à proscrire.
- Coton cardé : fréquemment, du coton cardé est disposé dans le fond des pointes, dans l'unique dessein de diminuer la pression sur l'avant des orteils. Son effet est en fait plus psychologique que réel car le coton, offrant une densité particulièrement faible, ne résiste que peu au fort travail du pied et le tasse au sein de la pointe. Il importe d'utiliser du coton de bonne qualité en bannissant totalement le coton hydrophile qui absorbe l'humidité et risque d'engendrer de graves brûlures à la peau.
infos : la danseuse est confrontée à un choix complexe quant à la protection de ses pieds. En effet, la pratique des pointes nécessite de l'éffort et un grand echauffement, ce qui peut quelquefois être empêché par le port de protections trop épaisses. De même, une protection trop épaisse peut masquer certains dégâts importants aux pieds (micro-fractures, etc. ). Enfin, il peut s'avérer complexe de réaliser certains pas nécessitant une prise d'élan importante en diminuant la sensation des orteils. Ainsi, fréquemment, les danseuses débutant les pointes se voient interdire le port de telles protections par leur professeur de danse.
Accessoires de la pointe
Rarement les chaussons de pointe sont portés tels qu'acquis. La majorité du temps, il est indispensable d'y coudre des rubans en satin pour les maintenir chaussés convenablement aux pieds et d'empêcher le déchaussement, surtout lors du passage sur les demi-pointes.
Il arrive quelquefois, surtout pour les danseuses disposant d'un fort cou de pied, qu'on couse un élastique recouvrant le dessus du pied.
Jadis, dans l'objectif d'économiser le chausson, la danseuse le «piquait», c'est-à-dire qu'elle en recouvrait le bout d'une broderie particulièrement serrée qui faisait corps avec le satin et possédait un «toucher» avec le sol bien supérieur à un embout de cuir. Plus rarement, certaines danseuses cousent une pièce de tissu ou de cuir sur la pointe, afin d'en minimiser l'usure.
Nombre de danseuses frottent le bout de la pointe ou la semelle du chausson dans un bac saupoudré de colophane, pour diminuer le glissement sur le sol.
La pointe s'adapte au pied ou le pied s'adapte à la pointe ?
Certaines danseuses ressentent le besoin de briser leurs chaussons. Cette pratique, particulièrement controversée, autorise la danseuse de se sentir mieux dans ses pointes. La controverse autour de cette pratique naît du fait qu'il est reconnu qu'une paire de pointes se doit, sans être brisée, d'être «confortable» (toutes proportions gardées). D'autre part, certaines méthodes employées pour briser les pointes peuvent, mal utilisées, les détruire irrémédiablement.
Briser ou casser ses pointes permet aussi de mieux «monter» dessus. Par «bien monter sur ses pointes», on entend que seule la plateforme du chausson est en contact avec le sol lors de dégagés et que la cambrure du pied (couramment nommée le cou-de-pied) est développée gracieusement.
Le choix de briser ou non ses pointes appartient à chaque danseuse, mais il importe de garder à l'esprit la relative fragilité des chaussons de danse qui, mise en relation avec leur coût important, peut s'apparenter, quand mal réalisée, à une destruction pure et simple de ceux-ci.
La question se pose par conséquent de savoir si la pointe doit s'adapter au pied ou le contraire. Certains fabricants de chaussons de danse (Gaynor Minden) proposent des chaussons de danse «malléables» en les réchauffant avec un sèche-cheveux. Cette méthode tend à prouver que c'est au chausson à s'adapter au pied mais risque de masquer un mauvais choix de chaussons. En effet, si le chausson doit se conformer au pied, ce ne doit jamais être au détriment de ce dernier. La nature a créé différents types de pieds, les fabricants de chaussons de danse proposent différents types de pointes.
En résumé, le choix d'une paire de pointes doit se faire en considérant :
- le type de pied (pied «égyptien», pied «grec», etc. )
- les dimensions du pied (largeur, longueur, etc. )
- la capacité du chausson à se déformer suffisamment pour épouser le pied, mais suffisamment peu pour demeurer solide et supportant
- les capacités de la danseuse (nombre d'années d'expérience sur pointes, souplesse ou non du pied, état des ongles, dureté du pied etc. )
- le fait que la danseuse porte ou non des protections. Il est couramment admis qu'une protection demande une demi-pointure au sein de la pointe, mais il reste à déterminer avec précision où prendre cette demi-pointure (en longueur, en largeur, en hauteur de boîte ?)
- le port ou non d'un collant lors de l'essayage.
Il semble qu'il reste peu de fabricants de chaussons sur mesure. A Bruxelles, dans les années 1960, Monsieur Poloukine en était un si exceptionnel que les danseuses l'appelaient «Maître».
L'avenir du chausson de pointes
Asymétriques, composés de matériaux composites, à lacets, pointes bi-semelles, ...
Les innovations ne manquent pas ces dernières années, à tel point que les chaussons de danse actuels ne ressemblent plus ou presque plus - du moins en termes de conception - aux chaussons qui existaient il y a à peine une dizaine d'années.
Au chapitre des nouveautés «marquantes», on compte :
- Sansha qui a commercialisé, en 2005, les premières pointes bi-semelles
- Gaynor Minden qui propose désormais des chaussons en résines polymères, garantis «à vie»
- Bloch a, un temps, proposé les jazz Ultraflex avec bout renforcé servant à monter sur la pointe
- Repetto a commercialisé les pointes Carmen, annoncées comme les premières pointes asymétriques (c'est-à-dire proposant un pied droit et un pied gauche).
Il est à prendre en considération que le marché de la danse, et surtout de la danse classique, va exploser au cours des prochaines années, aidé en cela par le développement des activités de loisirs, et que de nombreuses innovations se feront jour rapidement dans le domaine du chausson de danse.
Quelques idées reçues
- Les pointes sont fabriquées en bois : jamais les chaussons de pointe n'ont comporté de bois, ils sont en fait en carton renforcé. Quoique obligatoirement durs, les chaussons de danse doivent néanmoins conserver une certaine souplesse et permettre à la danseuse de sentir le sol.
- On peut acheter des pointes légèrement trop grandes : il ne faut jamais acheter de chaussons de pointe plus grands que indispensable (en général il faut prendre 1 ou 2 tailles au-dessu de la pointure de ville) même par souci d'économie. La totalité de la charge supportée par les chaussons de danse est équitablement répartie entre ses différentes parties et , s'ils sont trop grands, se retrouve reporté sur l'unique plateforme, déplaçant ainsi dangereusement leur centre de gravité.
- Toutes les danseuses classiques portent des pointes : Contrairement aux idées reçues toutes le danseuses ne portent pas de pointes, les pointes ne sont utilisées que par les danseuses ayant acquis suffisamment de technique pour les porter. C'est généralement vers l'âge de 10-11 ans que les danseuses peuvent commencer à porter des pointes, et seulement pour quelques minutes lors de chaque cours (sauf lors des ballets).
Le saviez-vous ?
- Au cours d'une leçon de danse, les chaussons de pointes supportent un poids cumulé qui plus est de 5 tonnes, soit près du poids de 5 voitures.
- 80 % de ces 5 tonnes sont répartis sur la plateforme, qui mesure à peu près 4 cm² et représente l'unique point de contact entre le sol et la danseuse quand celle-ci est sur pointes.
- Au cours de cette même leçon, les chaussons de danse auront absorbés environ 2 litres de transpiration.
- Une traction d'environ 100 kg est exercée sur les chaussons lors du passage sur la pointe.
- La durée de vie moyenne sûre (période pendant laquelle les chaussons offrent le maximum de support et de sécurité), basée sur un usage hebdomadaire d'une à 3 heures, n'est que de 3 à 6 mois.
Voir aussi
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.